Plus de 10 000 maires et 60 000 visiteurs se sont rendus à cet événement majeur. Une édition au cours de laquelle les maires de France ont renouvelé leur confiance en David Lisnard à la présidence de l’Association des Maires de France pour un deuxième mandat.
Lors de la cérémonie de clôture, David Lisnard a prononcé, devant la Première ministre, Elisabeth Borne, de très nombreux ministres et élus, un puissant discours de liberté, face aux mouvements de recentralisation constatés depuis de nombreuses années : « l’Association des Maires de France n’est ni un syndicat, ni une association qui donnerait des directives aux maires. Elle est la voix de ceux qui connaissent les réalités du pays. Notre association est plus que jamais la voix des maires et utile aux maires. Elle est plus forte et représentative que jamais. Il est temps de remettre de la démocratie locale à la place de la bureaucratie. Il est temps de faire confiance aux Maires et de nous donner les moyens d’agir pour faire face aux difficultés de plus en plus grandes que nous rencontrons au quotidien. Nous proposons que la France sorte de la matrice recentralisatrice. Ce que nous proposons, c’est d’oser la liberté, pour les collectivités bien sûr, mais aussi pour l’État. Et pour la société. Nous vous proposons un acte fort de libération. Nous libérer, c’est libérer l’Etat et la société. Libérons-nous de toutes ces autorisations préalables, de ces schémas directeurs, de ce Léviathan bureaucratique, qui font perdre du temps et de l’argent aux collectivités. Libérons-nous de tout ce qui nous empêche d’agir. »
Avant cela, David Lisnard est revenu sur le climat de violence qui gangrène la société et les dangers que cela fait peser : « Nous sommes à un tournant dangereux de notre démocratie. Les violences sont une des expressions de la déliquescence civique. Nous ressentons profondément que notre démocratie est attaquée, parce que nos communes sont attaquées. Notre République est menacée parce que le mérite est menacé, parce que l’ordre est menacé, parce que la justice est menacée, parce que notre capacité à transcender les identités individuelles est menacée, parce que la liberté est menacée. ».
La cérémonie s’est ouverte avec plusieurs hommages, dont à Samuel Paty et Dominique Bernard, deux enseignants assassinés par des terroristes islamistes, et un discours très fort et remarqué de Mickaëlle Paty, sœur du professeur d’Histoire-Géographie, tué à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre 2020.