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David Lisnard est revenu sur les vols de montres et incendies de véhicules survenus à Cannes, et dénoncé l’impuissance du ministère de l’Intérieur, qui ne respecte pas ses engagements, y compris en nombre d’effectifs de Police Nationale.

« Voici un petit florilège d’exemples tirés de récents rapports d’activité de nuit de la Police Municipale, faisant état, depuis le début de la saison estivale, des problèmes d’impuissance publique et de manque d’effectifs de Police Nationale que je dénonce sans cesse depuis maintenant 10 ans. De prendre au sérieux certaines situations aussi, ce que je demande une nouvelle fois et expressément au ministère de l’Intérieur.

Il ne s’agit certainement pas de dénigrer le travail de la Police Nationale. Au contraire, je soutiens tout le temps et partout les policiers nationaux. Les agents sont de très bon niveau. Mais il en manque 53 au commissariat de Cannes, et même bientôt 59 puisque pour 7 départs dans les prochains jours, le commissariat central ne comptera qu’une maigre arrivée. la réalité n’est pas du tout ce qu’annonce le ministère et il y a moins d’effectifs qu’il y a dix ans, mais aussi beaucoup plus de paperasse. Parmi ces effectifs manquants, il est notamment estimé une carence d’une trentaine d’enquêteurs !

« Nous avons beau le répéter depuis des années, rien ne change. Nous avons parfois droit à des effets d’annonces, jamais suivis d’actes, et quelques trop rares interventions conjointes PM + PN. Cette action est beaucoup trop sporadique. Nous voulons une présence pérenne, partout, du centre-ville à Bocca Nord. Nous ne demandons pas de « renforts », nous demandons un nombre d’agents proportionnel à la réalité complexe d’une ville comme Cannes.

La grande majorité des communes de France n’a pas de Police Municipale (12% des communes s’en sont dotées, ce qui signifie que presque 9 communes sur 10 n’ont pas de police municipale). Elle est en effet « optionnelle ». La grande majorité des communes de France n’a pas un réseau de vidéoprotection et aucune n’en a un aussi dense que le nôtre (une caméra pour 80 habitants. Un système à la charge de la mairie et largement au service des autorités judiciaires, c’est à dire de l’Etat).

Mais à force de s’appuyer sur cette particularité, l’Etat se repose sur notre Police Municipale, à tel point que cette dernière se voit trop souvent, en plus de son rôle de proximité et désormais de sa réalité de primo-intervenante, se substituer de facto aux autorités nationales, à qui la mission régalienne du maintien de l’ordre public incombe.

Ce message est donc aussi pour moi l’occasion de féliciter, une fois de plus, le travail constant et souvent admirable de notre Police Municipale de Cannes, pourtant dans notre pays dépourvue des moyens judiciaires des forces de l’ordre nationales, ainsi que tous les policiers nationaux mobilisés sur le terrain, grâce auxquels notre ville parvient à être tenue, des méfaits évités, des criminels interpellés, malgré la sur-fréquentation évènementielle et estivale habituelle.

Et voici donc, comme évoqué en introduction de mon propos, quelques exemples – parmi tant d’autres ! – récents et très parlants :

– 29 juin, 22h40 : la Police Municipale intervient auprès d’une femme allongée sur le trottoir, victime de violences conjugales. Police Nationale avisée, indique ne pas avoir d’équipage disponible ;

– Nuit du 7 au 8 juillet, 00h39 : la Police Municipale intervient pour un début de rixe sur les Allées de la Liberté et doit faire usage de gaz lacrymogène. La Police Nationale, avisée, dit ne pas avoir d’équipage disponible ;

– 10 juillet, 20h08 : la Police Municipale parvient à interpeller un individu, porteur d’un couteau, qui vient de tuer sauvagement son beau-père, et qui est en train d’agresser un conducteur de scooter ;

– 12 juillet, 19h15 : la Police Municipale parvient à interpeller deux individus circulant sur un scooter faussement immatriculé, après un délit de fuite et un refus d’obtempérer, et les transporte au commissariat de Police Nationale. Ils étaient fortement suspectés, compte tenu de leur mode opératoire, de perpétrer un vol de montre. Nous apprenons, le lendemain, qu’ils ont été relâchés dans la foulée, avec une simple convocation ultérieure, alors que dans un Etat qui ne serait pas aussi impuissant que le nôtre, ils auraient dû être emprisonnés puis renvoyés à Naples ;

– 13 juillet, entre 21h53 et 22h40 : trois vols de montres dans le même secteur, alors que les services de l’Etat avaient soi-disant un plan pour lutter contre ce fléau ;

– Nuit du 14 au 15 juillet, 2h59 : la Police Nationale informe la Police Municipale qu’elle n’a pas d’équipage disponible et lui demande d’intervenir à sa place sur un cambriolage ;

– Nuit du 14 au 15 juillet, 3h13 : la Police Municipale et les pompiers interviennent sur des véhicules incendiés à Ranguin. La Police Nationale, avisée, informe qu’elle n’a pas d’équipage disponible. Elle ne pourra intervenir qu’à 3h36, une fois le feu et l’incident circonscrits. » David Lisnard.

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