David Lisnard a inauguré, jeudi 9 novembre 2023, les travaux de rénovation de la chapelle Saint Cassien, berceau de Cannes.
« Si le Suquet est l’âme de Cannes, Forville son ventre, la butte de Saint-Cassien en est son berceau. C’est ici que Cannes prend ses racines.
Appelé Mont Arluc dans l’antiquité, où il était déjà un lieu de pèlerinage (un temple en hommage à Aphrodite, puis à Vénus, y avait été érigé), c’est ici que fut fondé le premier monastère de femmes, en 630-640. C’est ici que les moines de Lérins trouvèrent refuge pendant l’occupation de l’île Saint-Honorat par les Sarrasins au VIIIème siècle. C’est ici que se trouvait, au pied de la butte, le premier port d’importance de Cannes, le port d’Arluc, épicentre du commerce de notre bassin de vie jusqu’au XIème siècle et l’envasement du littoral, qui provoqua la concurrence, puis l’essor de notre Vieux-Port. C’est ici qu’en 1653 la confrérie de Saint-Cassien décide de construire une chapelle en l’honneur du Saint Patron de Cannes. Mal réalisée, elle dû être reconstruite 20 ans plus tard, en 1675, et devint un lieu de « roumavage » où les Cannois et habitants de notre bassin de vie se rendaient tous les 23 juillet pour de grandes fêtes populaires.
L’embellissement de cette chapelle, propriété communale, est plus qu’une simple rénovation : c’est acte fort de transmission, mais aussi de respect de ceux qui nous ont précédés, à nos racines. C’est le partage d’une Histoire, celle de Cannes et donc des Cannois, c’est entretenir notre culture provençale, c’est se faire les dépositaires d’une spiritualité commune, source d’unité. Pour toutes ces raisons, ces symboliques, cette inauguration fut un moment important.
Réalisée dans le cadre de notre Plan Églises – visant à préserver et valoriser les édifices religieux appartenant à la Ville, car bâtis avant la Loi de 1905 – et dans le respect de notre rigueur budgétaire – aucune augmentation d’impôts, baisse continue de la dette, maintien des investissements – cette opération a consisté à reprendre les façades et fondations de l’édifice, ainsi que les menuiseries, à valoriser son magnifique porche, à améliorer l’accessibilité des abords et à mettre aux normes les réseaux électriques et canalisations de pluie. Le résultat est tout simplement magnifique.
Le présent est une brèche entre le passé et l’avenir. Notre rôle, dans cette brèche, est d’assumer notre reponsabilité donc en liberté d’en assurer le lien. » David Lisnard.