La réussite écologique du 1er écomusée sous-marin de France et de Méditerranée, de l’artiste Jason deCaires Taylor, référence internationale en la matière, est directement lié à la mise sous protection de la zone.
« Ces images saisissantes de l’écomusée sous-marin que nous avons créé entre les îles de Lérins indiquent bien à quel point ces six statues jouent parfaitement leur rôle de refuge pour la biodiversité, dans une zone où il est désormais interdit de mouiller l’ancre, qui a été multipliée par 4 grâce à la concrétisation de notre projet, passant de 7 000 à 29 000 m² !
Je vous annonce par ailleurs que cette zone de protection sera encore agrandie et portée à 43 000 m², à compter de septembre prochain, dans le cadre de la plus grande opération de restauration des posidonies jamais réalisée en France.
Une telle sanctuarisation de nos îles de Lérins est inédite dans l’histoire de Cannes. J’y reviendrai plus en détails à cette occasion. » David Lisnard
« Le bilan scientifique du suivi écologique rigoureux de l’écomusée fait état d’un « fort taux de recouvrement du secteur par les herbiers et une densité foliaire des herbiers en progression par rapport à l’année dernière, pouvant être qualifiée de moyenne à bonne. Ce bilan positif est directement lié à la mise sous protection de la zone permise par l’écomusée, qui permet à l’herbier de posidonie de se régénérer petit à petit ».
Les statues sont aujourd’hui, et donc en seulement trois ans, totalement colonisées par la vie marine. Ont été observés notamment : des concombres de mer, qui ont un rôle majeur car filtrant et décomposant les posidonies, des oursins, poulpes, anémones, 24 espèces de poissons (15 avaient été recensées en 2023, il s’agit donc d’une belle progression en un an) parmi lesquelles des girelles, castagnoles rouges, sars à tête noire, sars communs, serrans, oblades, daurades ou congres.
Ce constat est jugé très satisfaisant par les experts, dans la mesure où le récif est relativement jeune, alors qu’il est généralement estimé que la stabilisation d’un peuplement autour d’un récif artificiel peut prendre au moins une dizaine d’années. » David Lisnard
« La pertinence de ce projet de mandat écologique et artistique – réalisé par l’artiste britannique Jason deCaires Taylor, maître mondial en la matière – est aujourd’hui attestée par ce qu’il y a de plus concret, c’est-à-dire la vie.
Il faudra toujours se rappeler qu’il nous aura fallu près de 10 ans de lutte contre la bureaucratie pour le faire. Comme il faudra toujours se rappeler que ce lieu, jadis très dégradé, était déserté de toute vie animale depuis des décennies. Ce n’est aujourd’hui plus le cas.
Quant à la beauté de ces clichés, ils sont l’œuvre de Stéphane Jamme (Aquanaute expertise) !
Vive Cannes. » David Lisnard