David Lisnard est revenu sur l’arrestation et l’emprisonnement arbitraires de Boualem Sansal, auteur franco-algérien qui avait notamment participé aux Rencontres Littéraires de Cannes en 2019, à l’occasion de la 22ème Journée nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.

« Lui, Boualem Sansal, l’auteur de chefs-d’œuvre littéraires dans un français d’une remarquable et élégante clarté et que j’invite à redécouvrir pour ressentir la puissance du verbe, la force de l’esprit et souvent de l’humour, ainsi que l’incommensurable courage intérieur. Lui, Boualem Sansal, l’humaniste, rédacteur en 2021 d’une lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la Terre pour faire réfléchir les hommes sur le moyen de résister aux forces noires qui le détruisent. Lui, Boualem Sansal, l’ami de la France, lucide sur les périls de l’extrémisme religieux, qui déclarait après les attentats du 13 novembre qu' »on ne répond pas à des actes de guerre par des larmes de lamentation ». Son arrestation et son emprisonnement ne sont en rien le fruit du hasard. Ils sont en réalité l’énième et tragique illustration de la haine qu’entretient le pouvoir algérien à notre égard. Je tiens bien à faire la distinction entre le régime algérien et le peuple algérien, car contrairement à ce que l’on croit souvent, tous les Algériens ne sont pas dupes de la propagande scandaleuse et pavlovienne anti-française de leur gouvernement. Le peuple algérien est un peuple jeune, un peuple fier, et c’est un peuple dont beaucoup d’éléments ne sont pas anti-France, contrairement à ce que l’on peut croire et à ce qui est répandu. C’est la raison pour laquelle le président de la République doit désormais se rattraper et user de tous les moyens diplomatiques pour qu’il soit mis fin à ce simulacre de justice qui s’abat sur Boualem Sansal. La défense de la liberté, la liberté d’écrire, la liberté de penser, la liberté d’être, de s’exprimer, la liberté de vivre : voilà où se situent l’honneur et l’intérêt de la France. L’honneur, car quand la France est humiliée, et qu’un compatriote est détenu arbitrairement, il n’y a plus de place pour les excès de préciosité. L’intérêt aussi, car le moindre renoncement à nos valeurs et aux principes de défense de nos ressortissants nous fait perdre le peu de crédit international qu’il nous reste. Or, si la France a encore quelque chose à montrer au monde, c’est bien dans la défense de la liberté et le combat pour ses ressortissants » David Lisnard.

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