Après une rencontre avec la première ministre, le président de l’Association des maires de France souligne «des points d’avancée».
Un échange de bon augure. Ce vendredi, le président LR de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a rencontré Élisabeth Borne durant plus d’une heure. Malgré des «différences de vision» sur certains sujets, l’édile de Cannes (Alpes-Maritimes) admet que la première ministre s’est montrée «à l’écoute et respectueuse», et que les discussions furent «positives». Ils ont pu aborder de nombreux sujets, comme la démarche Zéro artificialisation nette (ZAN), sur laquelle la locataire de Matignon aurait d’ailleurs accepté de «revoir la méthode».
Regrettant des «relations conflictuelles» entre l’État et les collectivités lors du précédent quinquennat, où ces dernières étaient trop souvent «mises devant le fait accompli», David Lisnard compte faire en sorte que le principe de subsidiarité – selon lequel les décisions doivent être prises par le plus petit niveau d’autorité publique compétent – soit respecté lors de ce nouveau mandat présidentiel. Il appelle également à «la liberté locale» et rappelle la nécessité de plus de «décentralisation des pouvoirs publics».
«Ni pessimiste ni optimiste»
Fin juillet, l’AMF avait d’ailleurs exprimé dans un communiqué «son incompréhension face aux déclarations contradictoires du gouvernement sur la baisse imposée des dépenses des collectivités». L’association reprochait au ministre de l’Économie de souhaiter imposer une baisse des dépenses de fonctionnement aux collectivités, sans les avoir consultées au préalable. David Lisnard rappelait alors que «les budgets de fonctionnement des collectivités ne sont pas un problème pour les comptes publics, puisqu’ils sont obligatoirement à l’équilibre», mais que «ce sont les dépenses de l’État – qui emprunte pour financer son fonctionnement – et les dépenses sociales qui pèsent dans les comptes de la nation».
Après cette rencontre estivale avec la première ministre, David Lisnard ne se montre «ni pessimiste ni optimiste» sur l’avenir des relations entre l’exécutif et l’AMF. «On verra avec le temps», sourit-il. Le maire de Cannes précise toutefois qu’il ne s’agit que d’un «début de cycle».
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