L’événement, organisé par l’Association des Maires de France, présidée à titre bénévole par David Lisnard, a attiré plus de 10 000 élus, de nombreux ministres et 60 000 visiteurs. Celui-ci a été placé cette année sous le thème « Les communes… Heureusement ! ».

Oui, les communes, heureusement. Heureusement que les communes sont là pour créer des écoles, crèches, jardins ou maisons de retraite. Heureusement que les communes sont là pour entretenir nos rues, espaces publics, cimetières. Heureusement que les communes sont là pour marier, accompagner le deuil, délivrer des papiers. Heureusement que les communes sont là pour agir contre les risques majeurs, collecter les déchets, mettre équipements et espaces publics en accessibilité ou accueillir les enfants après l’école.

Comme chaque année, le Congrès des Maires a été précédé par une journée dédié aux élus d’Outre-Mer, confrontés aux mêmes problèmes qu’en métropole, mais souvent de manière exacerbée et avec plus de violences. Plusieurs temps forts ont également rythmé l’événement, comme le rassemblement de 22 maires ukrainiens au 1000ème jour de l’agression de l’Ukraine par la Russie, avec, parmi eux, Andriy Sadovy, maire de Lviv, ville jumelée avec Cannes depuis 2022. Le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est également exprimé à cette occasion, depuis Kiev.

Autre moment fort de ce 106ème Congrès, la table ronde sur le thème du handicap, enjeu majeur de liberté, donc de dignité, pour les personnes confrontés à cette situation. A ce titre, Lucie Carrasco et Dominique Farrugia, qui ont salué l’action cannoise en la matière, ont rappelé la nécessité que les communes puissent être en capacité d’agir. Pour rappel, à Cannes, plus de 200 000 m² d’espaces publics et 72% des équipements communaux ont été mis en accessibilité.

Les « écharpes noires ». Ce fut peut-être le moment le plus marquant de l’événement. Le plus symbolique en tout cas. Mardi 22 novembre, plusieurs centaines d’élus ont arboré, en signe de protestation des nouveaux prélèvements prévus sur les budgets des communes, une écharpe noire, pour marquer le danger qui planerait sur de nombreux services publics du quotidien, et donc sur les Français, si ces mesures étaient confirmées.

David Lisnard l’a d’ailleurs rappelé lors de son discours de clôture face au Premier ministre Michel Barnier : les collectivités territoriales ne sont pas le problème des comptes publics. Elles ne représentent que 8,9% de la dette, qui est une dette d’investissement, stable et même en baisse depuis 30 ans, quand celle de l’Etat et des comptes sociaux représente plus de 91% de cette dette. David Lisnard a également rappelé le poids de la bureaucratie sur l’action des maires et qui nuit quotidiennement à leur capacité d’agir, ponctuant son explication de plusieurs exemples concrets, comme ce maire du Var qui s’est vu refuser un parc photovoltaïque… pour recevoir, dans la même semaine, l’injonction de l’État d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables.

« Nous devons libérer les collectivités de ces normes et procédures qui les empêchent de faire, nous devons libérer les Français des charges bureaucratiques et fiscales. Comme le disait Frédéric Bastiat, immense économiste et philosophe : « ce que l’on peut faire par soi-même il faut le faire. Ce que l’on peut faire localement il faut le décider localement. » Voilà notre projet, ce que nous proposons » David Lisnard.

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