En présence de Mme la Rectrice de l’Académie de Nice, de la direction et de professeurs du lycée Bristol de Cannes, David Lisnard a rappelé la nécessité de faire front à toute pression ou menace envers le corps enseignant, ainsi que de procéder à des sanctions fermes, immédiates et proportionnées.
« Dans cet établissement, nous avons affronté une situation très difficile il y a quelques mois, avec des débordements disciplinaires. Cela aura été très instructif, car cela m’a permis de voir que parfois, malgré la bonne volonté et la rectitude des principes et des volontés des décisionnaires, il y avait encore des réflexes, et pardonnez-moi si ce n’est pas politiquement correct, y compris chez certains enseignants, de protection de l’agresseur. Lorsqu’il y a une pression sur un professeur, il faut que tous les professeurs soient solidaires. Et que l’on comprenne que la sanction doit être réelle, immédiate et proportionnée, parce qu’il s’agit de respecter les principes de l’état de droit, et que lorsque les faits sont avérés, ce qui était le cas, la notion de sursis est perçue comme une non sanction. La sanction doit être très rapide et effective, c’est-à-dire qu’elle doit être perçue comme une contrainte. Mais parfois, de bonne volonté, on voit le gamin, on dit « bon, allez », il nous baratine un peu, on va lui laisser une deuxième chance. Et ça ne marche jamais. Si on veut rendre service à la fois à la victime, à la société et à l’enfant lui-même qui transgresse, il faut tout de suite sanctionner, ne pas justifier. On n’a pas besoin de baratiner. C’est aussi un service que l’on rend à l’enfant qui transgresse, pour qu’il comprenne qu’un acte de transgression reçoit une discipline qui n’est pas virtuelle. C’est la meilleure des protections des enfants. Les professeurs doivent se sentir en sécurité, pour qu’ils puissent exercer leur liberté et leur responsabilité académiques. Tout le monde est concerné, y compris les professeurs eux-mêmes, qui ne doivent pas trembler face à la sanction » David Lisnard.